Lore
- The War for the Atlas
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Ces mondes ont changé depuis le dernier souvenir que j'en garde. Ils sont devenus plus sombres, plus… pervertis, d'une manière qui trahit leur véritable origine.
En effet, je ne crois plus qu'ils soient le fruit du hasard ; je pense plutôt qu'ils ont été imaginés par un esprit doté de conscience… Un concepteur, un architecte. Les ombres de cet endroit s'avancent sournoisement dans un but qu'il m'est impossible de deviner.
Quoi qu'elle puisse être, cette chose qui crée ces mondes m'inquiète. Nous devrions trouver la source de cette obscurité et y mettre un terme avant que quoi que ce soit ne déborde dans notre réalité. - Zana Caeserius and the Map Device
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Tout est tellement flou… Mon père était chef Archonte pour le Haut templier Vénarius — un dirigeant cruel et pernicieux. Vénarius souhaitait tenir le monde en otage grâce à ses reliques occultes trouvées parmi les ruines de Wraeclast. Il croyait que tous le vénèreraient encore plus que ne l'imposait son statut.
Vénarius a forcé mon père à effectuer des expériences sur le Dispositif cartographique dans l'espoir d'en faire une arme. Inutile de vous dire que mon père a su en effet en tirer quelque chose digne d'intérêt. Mais, plutôt que d'abandonner cette trouvaille aux mains du Haut templier, il a préféré s'assurer que son pouvoir ne serait pas utilisé à mauvais escient — une assurance qui lui a coûté sa liberté, et à moi… mon enfance. -
Ma mère est morte peu de temps après ma naissance et mon père a disparu une poignée d'années plus tard seulement. Étant orpheline, les biens de ma famille ont été saisis et l'on m'a envoyée dans une succession de riches foyers d'accueil en tant que servante inféodée.
Mais les enfants sont des créatures à la curiosité sans bornes et je devais bien être la plus curieuse de toutes. J'ai donc grandi en lisant tout ce qui me tombait sous la main et en remettant en question tout ce que l'on tentait de m'inculquer. J'étais trop intelligente pour mon propre bien, j'imagine, car j'ai fini par attirer l'attention des Templiers.
Heureusement pour moi, Dominus était bien moins subtil que les Hauts templiers qui l'ont précédé ; ainsi, j'ai réussi à quitter Oriath à peu près comme je l'entendais avant que l'on me contraigne à l'exil. -
C'est à bord de l'une des premières flottes de survivants que je suis rentrée à Oriath, impatiente d'avoir enfin l'occasion de mettre mes connaissances à bon escient. Pendant l'effort de reconstruction, nous sommes tombés sur le dispositif doré, un appareil qui a appartenu à mon père, comme je l'ai appris plus tard.
J'avais espéré qu'il puisse nous être utile pendant la phase de repeuplement, mais quand nous avons découvert l'Ancien, il est devenu évident que ce qui se trouvait de l'autre côté des portails était plus susceptible de nous nuire que de nous aider. J'ai réuni un groupe d'individus dans le plus grand secret, une bande d'exilés qui avaient su prouver leur savoir-faire en combat à Wraeclast, et ensemble nous avons entrepris de repousser l'Ancien. Nous avons réussi. Le soulagement qui m'a envahi… est indescriptible. Cependant…
L'Atlas est un endroit dangereux. Il s'attaque au corps comme à l'esprit. Il fait paraître Wraeclast comme un havre de paix. Mon équipe, mes amis, fut particulièrement affectée par notre quête. Les tentations du pouvoir ont fini par leur faire perdre contact avec la réalité.
Et ce n'était plus qu'une question de temps avant que je les rejoigne dans la folie. -
Ce Dispositif cartographique est un miracle à la fois technique et thaumaturgique des plus stupéfiant.
En entrant les coordonnées d'une Carte, il peut nous emporter vers… En fait, il sera sans doute plus simple pour vous de comprendre ce dont il est capable si vous l'essayez par vous-même.
Ce qui se trouve au-delà est redoutable, mais vous l'êtes également ; après, même un tueur de dieux pourrait ne pas s'avérer assez puissant pour en surmonter les dangers.
Prenez une Carte et insérez-la dans le Dispositif. Je vous attendrai de l'autre côté. -
Comment se porte votre esprit ? Toujours intact ? Bien. Dans ce cas, je dois vous montrer quelque chose. Voyez-vous, j'ai passé beaucoup de temps à explorer les Cartes et, malgré leur caractère aléatoire apparent, j'ai découvert qu'elles sont en fait reliées entre elles par des filaments. Des filaments qu'il nous faut suivre.
Car plus nous en apprendrons sur eux, plus les Cartes auront de choses à nous révéler, et plus nous serons à même de comprendre ce qui les altère.
Je vous présente l'Atlas des Mondes. Nous pouvons nous en servir pour localiser ces liaisons. Nous pouvons l'utiliser pour nous tracer un chemin. -
J'ai commencé à explorer l'Atlas dans le but premier de me rapprocher de mon père disparu. Je n'avais aucune idée à quel point j'allais effectivement me rapprocher de lui, mais quand j'y suis parvenue, son esprit s'était pratiquement désintégré…
Avec du recul, je crois avoir été beaucoup trop optimiste quant à ce que l'Atlas pouvait signifier pour… eh bien, pour tout le monde. Imaginez des mondes, des ressources et des grands espaces à l'infini, dont tout le monde pourrait profiter.
Je comprends maintenant que tout cela a un coût insoutenable. Vivre ici, c'est s'exposer à une folie indicible. Elle est implacable et insidieuse. Elle puise dans vos désirs les plus ardents en vous en offrant un aperçu, et cette tentation… J'ai fait ce que j'ai pu pour m'empêcher de tomber dans les mêmes pièges que mes amis…
Le travail que nous effectuons est important, mais il est aussi risqué. De grâce, si jamais vous sentez votre équilibre mental s'effriter, faites-m'en part. - Recruting Exiles
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C'est à bord de l'une des premières flottes de survivants que je suis rentrée à Oriath, impatiente d'avoir enfin l'occasion de mettre mes connaissances à bon escient. Pendant l'effort de reconstruction, nous sommes tombés sur le dispositif doré, un appareil qui a appartenu à mon père, comme je l'ai appris plus tard.
J'avais espéré qu'il puisse nous être utile pendant la phase de repeuplement, mais quand nous avons découvert l'Ancien, il est devenu évident que ce qui se trouvait de l'autre côté des portails était plus susceptible de nous nuire que de nous aider. J'ai réuni un groupe d'individus dans le plus grand secret, une bande d'exilés qui avaient su prouver leur savoir-faire en combat à Wraeclast, et ensemble nous avons entrepris de repousser l'Ancien. Nous avons réussi. Le soulagement qui m'a envahi… est indescriptible. Cependant…
L'Atlas est un endroit dangereux. Il s'attaque au corps comme à l'esprit. Il fait paraître Wraeclast comme un havre de paix. Mon équipe, mes amis, fut particulièrement affectée par notre quête. Les tentations du pouvoir ont fini par leur faire perdre contact avec la réalité.
Et ce n'était plus qu'une question de temps avant que je les rejoigne dans la folie. -
Baran : La prière est au cœur de son programme. Toute autre activité est sujette à des horaires variables, repas et sommeil inclus, mais ceux de la prière sont inflexibles. Faiblesse aux genoux.
Véritania : Insiste pour lire tous les soirs. J'ignore où elle a trouvé les livres. Je m'en moque un peu. Parle dans son sommeil. Que des bruits, cependant ; aucune parole intelligible.
Zana : Dissimule quelque chose d'important. Pas sûr encore de ce que c'est. Probablement lié à ce qui est arrivé au groupe précédent. S'assure du bien-être de tout le monde en permanence.
Drox : Grande gueule. Exercices armés jusque tard dans la nuit. Parfois, je l'entends patrouiller dans le camp au petit matin. Il doit bien dormir, mais aucune idée quand. -
Le Vieil homme : Zana le connaît. Son grand-père ? Son mentor ? Qui que ce soit, il n'a pas l'air de la reconnaître. Pouvoirs impressionnants. Demeurer prudent en sa présence.
Le Démon : Danger, danger, danger. Aucun motif discernable. Aucune faiblesse décelable. Complètement silencieux. Faire preuve d'une grande, grande prudence en sa présence. Sans doute préférable de fuir.
Sirus : Assez silencieux, mais quand il parle, il le fait avec autorité. Aime bien Zana ? De toute évidence, fort probablement.
Al-Hezmin : Le plus grand chasseur actuellement en vie. -
Non… Sirus est toujours vivant ? Par tous les dieux, je croyais qu'il était mort ! Il a été percuté de plein fouet par l'énergie relâchée lorsque nous avons conjuré l'Ancien. Comment a-t-il pu survivre ?
Sirus était le chef du groupe d'exilés que j'ai recrutés. Un homme brillant et déterminé qu'il ne fallait pas sous-estimer, même avant que nous ne parcourions l'Atlas ensemble. Nous nous sommes… rapprochés. Quand il a disparu avec l'Ancien, j'étais désemparée. Au départ, j'ai cru que les autres le cherchaient tout comme moi, mais peut-être savaient-ils qu'il était toujours en vie…
J'ai la terrible impression que Sirus n'est pas étranger à la folie qui s'est emparée du reste de la bande. Ou peut-être est-il tout simplement aussi fou qu'eux. Nous devons le retrouver et l'arrêter : si les autres cherchent un moyen de sortir, alors je suis sûre qu'il est en train de faire de même. -
Je vais aller droit au but, Déicide. J'ai un souci et vous êtes peut-être le seul qui puisse m'aider à y remédier.
Baran, mon frère cadet, s'est acoquiné il y a quelque temps avec une fanatique du nom de Zana Caeserius, qui jouit d'une petite célébrité dans certains quartiers. Plusieurs de ceux qui ont travaillé avec elle sont devenus zinzins et ont été surpris à déblatérer des inepties au coin des rues ou à interpeller les citoyens au hasard… Vous comprenez pourquoi je m'inquiète. J'ai de bonnes raisons de croire qu'elle travaille dans un vieux Laboratoire des Templiers près de la Place. Allons-y tout de suite. - Pursuing the Shaper
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Cet être que vous avez croisé dans les cartes, il… façonnait les choses. Peut-être est-il l'architecte que nous cherchons.
Il avait quelque chose de bizarre, exilé, quelque chose sur laquelle je ne saurais mettre le doigt… Peut-être que… non. Ce « Façonneur » détient peut-être des réponses.
Poursuivez votre exploration, traquez cet homme mystérieux, trouvez-le et questionnez-le afin que nous puissions savoir quelle est l'utilité de ces mondes. -
Le Vieil homme : Zana le connaît. Son grand-père ? Son mentor ? Qui que ce soit, il n'a pas l'air de la reconnaître. Pouvoirs impressionnants. Demeurer prudent en sa présence.
Le Démon : Danger, danger, danger. Aucun motif discernable. Aucune faiblesse décelable. Complètement silencieux. Faire preuve d'une grande, grande prudence en sa présence. Sans doute préférable de fuir.
Sirus : Assez silencieux, mais quand il parle, il le fait avec autorité. Aime bien Zana ? De toute évidence, fort probablement.
Al-Hezmin : Le plus grand chasseur actuellement en vie. -
Ma très chère Zana,
Où es-tu à présent ? J'espère, comme c'est le cas de bien des pères, que tu es heureuse et bien à l'abri dans l'endroit le plus sûr possible. J'espère que tu es devenue forte et bienveillante, que tu aimes et que l'on t'aime en retour. De savoir que je ne te reverrai plus jamais constitue le plus grand regret de ma vie, mais je dois faire tout ce que je peux pour te protéger des maux de ces ténèbres extérieures.
J'ai échoué contre l'Ancien. Pour être honnête, je n'avais aucune chance. Cette créature est trop puissante, trop versée dans les voies du façonnement. Si, le jour où il m'a arrêté, Vénarius n'avait pas endommagé l'arme que j'avais construite, alors peut-être aurais-je pu ouvrir une sorte de vide sidéral et l'arracher à son enveloppe charnelle et le pousser hors de notre réalité. Mais je ne suis plus en possession d'un tel dispositif, et l'Ancien a sucé mon esprit à tant de reprises que je crains de ne pouvoir me rappeler comment la reconstruire, même si j'essayais.
Ma guerre contre cette créature est loin d'être terminée, cependant. Je n'ai peut-être pas le dessus, mais, tel un animal cerné, je mordrai jusqu'à ce que je disparaisse. J'ai tenté à plusieurs reprises de m'endormir pour me réveiller à Oriath, dans l'espoir qu'une nuit je puisse te serrer dans mes bras une fois de plus. Mais au lieu de rêver à mon atelier, je ne rêve à rien du tout.
Je sais que cette lettre risque de ne jamais te parvenir, mais je l'écris tout de même — ne serait-ce que pour mon propre esprit fragile. Je t'aime, ma très chère fille, et je ne te souhaite que du bien, loin de toute cette… obscurité cosmique. Tu m'as rendu très fier et j'ai considéré chaque jour comme une bénédiction pour avoir eu la chance de t'appeler « ma fille »…
Je dois poursuivre ma route. Je dois continuer à me battre. Peut-être qu'un jour, si les dieux le permettent, nous nous reverrons. Je t'aime de tout mon cœur.
Ton papa, Valdo CaeseriusRecueil de souvenirs, "Page 16"
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Je n'ai pas été tout à fait honnête avec vous… Je soupçonnais déjà mon père d'être impliqué dans cette histoire, mais cette Bribe de souvenir prouve qu'il l'était d'une manière que je n'avais pas anticipée… Je suis vraiment désolée de vous avoir ainsi caché la vérité. Je redoutais que vous refusiez de me suivre dans ce cauchemar si vous veniez à l'apprendre…
Je reprends depuis le début. J'ai grand besoin de votre aide. Ma mémoire est floue, mais je vais vous raconter ce dont je me souviens. Lorsque j'étais enfant, mon père et moi avons été… séparés. On m'a dit qu'il avait disparu dans ce royaume mystérieux au moment où l'Atlas s'est refermé et que ceux qui craignaient ce Dispositif l'ont démonté. J'ai passé les années suivantes à essayer d'en récupérer les pièces et de la reconstruire. Il y a quelques années, j'y suis parvenue. Mais, maintenant que je l'ai retrouvé, je sens que quelque chose cloche avec mon père… C'était un homme gentil et modéré, une personne bienveillante, affectueuse. Rien à voir avec cette… chose que vous avez aperçue !
S'il vous plaît, prenez ceci. C'est quelque chose que j'ai déniché au cours de mes recherches. En espérant que ça vous fera me pardonner… Et, si vous continuez de m'aider, je vous promets que je trouverai un moyen de vous dédommager adéquatement. - Investigating the Elder
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On dirait que mon père avait déjà rencontré cet « Ancien » avant de se retrouver prisonnier dans son antre. Plusieurs de ses entrées les plus récentes font référence à la créature et à ce qu'il avait appris à propos d'elle. Il n'y avait pas grand-chose, en vérité — seulement une poignée de mythes glanés dans les carnets de recherche des Veilleurs du Déclin.
Cependant, une notion réapparaît à plusieurs reprises : celle voulant que l'Ancien ne soit pas un seigneur à proprement parler. Il semblerait qu'il soit plutôt au service d'une sorte de maître, ou encore d'un… dessein supérieur. Je ne sais pas avec certitude. C'est assez confus ; tant mon père que les Veilleurs affirment à la fois que l'Ancien « proviendrait du néant » et qu'il serait « porteur pour le néant ». Sans compter les allusions à un désir impie de tout défaire et décomposer sur son passage… Peut-être tout cela a-t-il un rapport avec ces champignons que l'on voit pousser un peu partout dans les cartes… ? -
On dirait que cette… chose se nourrit des souvenirs de mon père. Si elle devait se repaître à satiété, lui ne serait plus qu'une coquille vide… Un spectre, rien de plus. À moins que… nous ne parvenions à localiser d'autres Bribes de souvenirs, alors peut-être que nous pourrions lui rendre la mémoire et le libérer de ce cauchemar.
Cependant, cette autre créature complique les choses… Elle vient d'ailleurs et, pourtant, elle me paraît familière, comme un mauvais rêve dont on se souvient subitement. Elle m'évoque un souvenir de terreur maléfique…
Elle doit être arrêtée, quoi qu'elle puisse être. Elle semble répandre le Déclin dans les zones environnantes. Si cette… moisissure vorace qui grandit de sa propre ombre devait trouver son chemin jusqu'à Oriath ou Wraeclast, elle… Non, nous ne pouvons la laisser faire. -
J'ai poursuivi mes recherches sur l'Ancien et le combat des Veilleurs du Déclin contre lui. Tout ce qu'ils ont pu endurer aux mains de cette créature est tout bonnement horrifiant.
Ces Veilleurs, voyez-vous, étaient tous… des parents. Il semblerait que l'Ancien ait une inclination pour les jeunes proies. Ces hommes et ces femmes se sont battus bec et ongles pour venger leurs enfants — et ils y sont peut-être même parvenus, pour un temps… Mais l'Ancien est de nouveau en liberté depuis presque vingt ans maintenant. Ses préférences en matière de nourriture pourraient expliquer les disparitions d'enfants récurrentes tant à Wraeclast qu'à Oriath…
Et si ces enfants demeuraient encore en ces lieux ? De pauvres créatures perverties et tourmentées, accrochées au moindre fragment de souvenir heureux qui peut leur rester… Nous nous devons d'apaiser leurs souffrances. -
Le Vieil homme : Zana le connaît. Son grand-père ? Son mentor ? Qui que ce soit, il n'a pas l'air de la reconnaître. Pouvoirs impressionnants. Demeurer prudent en sa présence.
Le Démon : Danger, danger, danger. Aucun motif discernable. Aucune faiblesse décelable. Complètement silencieux. Faire preuve d'une grande, grande prudence en sa présence. Sans doute préférable de fuir.
Sirus : Assez silencieux, mais quand il parle, il le fait avec autorité. Aime bien Zana ? De toute évidence, fort probablement.
Al-Hezmin : Le plus grand chasseur actuellement en vie. -
Baran déblatère sur Dieu encore une fois, alors je lui ai dit que je devais aller « écrire dans mon journal ». Qu'est-ce qui, dans la formation des Templiers, les rend aussi chiants en tant que conteurs ? Baran est quelqu'un de relativement sympathique ; j'aimerais seulement qu'on puisse se servir de ses histoires comme arme. Rien de tel pour se débarrasser du démon que de le plonger dans un sommeil éternel.
Hier, j'ai ramené un sanglier au campement. Aujourd'hui, Drox en a ramené deux. Demain, j'en ramènerai trois. Histoire de montrer à ce bruyant abruti qui est le meilleur chasseur.
Je sais que Zana perçoit la tension entre Drox et moi, mais je ne pense pas qu'elle sait que je perçois celle entre elle et Sirus. Je l'ai vue lui faire les yeux doux. Je l'ai vu lui faire de l'œil aussi. Je ne crois pas qu'aucun des deux ne soit conscient de l'intérêt que lui porte l'autre.
J'ai cru pendant un instant que Véritania me draguait parce qu'elle m'a, pour une fois, parlé avec le sourire. Mais il s'avère que le sang de sanglier que j'avais sur la lèvre ressemblait à une moustache. Quand je l'ai essuyé, elle est retournée à sa lecture.
La ferme, Baran. La ferme, la ferme, la ferme.
Je déclare forfait. Il a gagné. Je vais me coucher. - Attempting to Save The Shaper
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Exilé, l'heure est venue pour nous d'agir. Nous devons sauver mon père. Comme ces bribes de souvenirs lui ont été arrachées dans un instant d'une grande violence, je crains que seule une action d'une grande violence puisse nous permettre de les lui restituer.
Maintenant que j'ai exploré ces mondes de fond en comble, je sais avec certitude que mon père se cache au cœur de l'Atlas. Cependant, comme je le redoutais, il n'est pas seul : quatre puissantes brutes l'entourent, des brutes qu'il m'est impossible de vaincre. Allez nous débarrasser de ces menaces pour ouvrir la voie jusqu'à mon père et ainsi permettre le commencement de notre petite « opération ». -
Je crois que je comprends à présent… Cet Atlas, ces cartes… Ce ne sont pas tant des mondes qu'un amalgame de scènes semblables à celle de l'Amphithéâtre de Théopolis, les masques de ce qui se cache réellement derrière le rideau de l'existence.
Cet endroit constitue le noyau des mondes de l'Ancien, là où se forment tous ses terrains de chasse… Nous sommes tout près du néant d'où il est né, et pourtant c'est précisément ici que mon père a élu domicile, ce qui est des plus surprenant. Pour se camoufler en plein jour à la barbe de tous, peut-être ? Quand on y pense, quel capitaine descend fréquemment dans les entrailles de son navire ? Peut-être que l'Ancien ne vient pas souvent ici. Je suppose qu'il est occupé à chasser et à se nourrir ailleurs, dans les cartes…
Exilé, je vais rassembler les souvenirs de mon père. Partez explorer les lieux et retrouvez-le, mais faites bien attention aux horreurs qui risquent de se tapir ici, dans le ventre de cette machine maléfique. -
La voie est libre, mais notre but ne sera pas atteint sans difficulté, exilé. Mon père était un homme bon, mais têtu. Si ne serait-ce qu'une parcelle de cet entêtement subsiste en lui, alors lui rendre ses souvenirs ne sera pas aisé.
Nous devons pénétrer au cœur de ce nouveau royaume d'ombres au centre de l'Atlas et forcer la folie de mon père à se soumettre. C'est à ce moment seulement que son esprit sera assez malléable pour se rappeler ces bribes de souvenirs lorsqu'elles seront restituées à sa chair. -
Tous les souvenirs qu'il avait de moi… disparus, dévorés par cette abomination ! Qu'elle soit maudite ! Mon père… Jamais plus il ne se souviendra de moi.
Au moins… Au moins, j'ai pu lui parler une dernière fois. Il m'a reconnue. Vous avez vu, exilé ? Il a reconnu mon visage… ! Mais maintenant, il est à nouveau perdu dans son tourment.
Si nous ne pouvons lui restituer ses souvenirs, alors nous devons le délivrer de cette prison. J'ai peine à croire que je m'apprête à vous demander cela, mais nous devons vaincre cet Ancien. Peut-être que lorsqu'il sera détruit, mon père cessera de s'accrocher à son propre fantôme et reposera enfin en paix. - The Final Battle
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Qu'avez-vous découvert, exilé ? Ah ! La clé de son étude privée à Oriath ! Si ce qu'il a dit est vrai, alors il devrait s'y trouver une sorte d'arme qui peut arrêter cet « Ancien ». Et nous devons l'arrêter à tout prix.
Je sais que je vous demande plus que ce pour quoi vous avez signé, mais cette créature… Nous avons vu tous les deux l'étendue de son influence sur les cartes. Ce Déclin qu'elle propage… qu'elle fait jaillir de ses victimes… Si le Déclin devait déborder des cartes, et je suis sûre que telle est son intention, alors le monde serait perdu aux mains de ses terribles spores !
Partons dès maintenant pour Théopolis afin d'enquêter sur cette piste. Si vous avez ne serait-ce qu'un soupçon de probité en vous, rejoignez-moi ici quand vous serez prêt et, ensemble, nous planifierons notre attaque. -
Vous avez fait vite, exilé. Je suis heureuse que vous ayez décidé de rester à mes côtés. Écoutez, il semble que mes inquiétudes étaient… justifiées. Le Déclin que nous avons aperçu à travers l'Atlas est parmi nous. Peut-être notre travail a-t-il affaibli les barrières qui séparent notre monde et les cartes… Sans toute la force de mon père pour le tenir à l'écart, le véritable maître de l'Ancien — le Déclin — est en train de s'infiltrer ici.
Je vous avais promis une récompense en échange de votre aide pour retrouver mon père, alors la voici : c'est un objet récupéré dans son étude secrète. S'il vous plaît, prenez-le et restez avec moi pour ce qui s'en vient — il y a encore tant de choses à accomplir. -
Le voici. « L'Arcane cosmique. » Le dispositif qui peut nous sauver. Grâce à lui, nous serons en mesure de repousser l'Ancien en dehors des cartes jusque dans le royaume abstrait de la non-réalité. Le hic, c'est que nous devons l'utiliser au centre de l'Atlas, dans le noyau des mondes, où le voile est le plus mince.
C'est là que vous entrerez en jeu, exilé. Il faut que vous attiriez l'Ancien dans cet endroit afin que je puisse l'effacer de notre monde avec cette arme. Vous devrez cependant rester sur vos gardes, car mon père est toujours en liberté. La dernière bataille l'a affaibli, mais, au vu de sa folie actuelle, je doute qu'il ait abandonné son combat contre l'Ancien. Nous devrons donc accomplir cette ultime tâche avec la plus grande prudence… -
Je me souviens maintenant de presque tout ce qui concerne les recherches de mon père sur le Dispositif cartographique. Je me souviens comment il s'était coupé du monde pour travailler sur cette arme. J'ai lu toutes ses notes à son sujet pendant que je vous attendais. La science qui l'entoure est… incompréhensible. Le mieux que j'ai pu en tirer, c'est qu'une fois qu'il sera chargé au maximum, l'Arcane produira un souffle furieux qui forcera l'Ancien à reprendre sa forme initiale, celle qu'il revêtait avant d'entrer dans notre dimension.
Nous savons que cette forme est incorporelle, comme l'a dit mon père. Or, pour résumer : ce qui n'a pas de forme physique ne peut exister dans une dimension régie par la physique. Il sera donc obligé de retourner là d'où il vient sans jamais pouvoir revenir, du moins je l'espère. Comme je le disais, c'est un espoir bien mince, mais c'est le seul que nous ayons, et je fais confiance à mon père. -
J'ai toujours été à la recherche d'un but. J'ai toujours voulu trouver ma place. Si j'avais su ce que cela impliquait, j'aurais probablement essayé de profiter davantage de ma vie dénuée de sens.
Je hais cet endroit. Je hais ce qu'il nous impose de faire. Je ne veux pas que ces exilés soient sous ma responsabilité, parce que je sais que nous ne survivrons pas et que ce sera ma faute.
Si Zana n'était pas là…
Si Zana n'était pas là, je serais sans doute encore malheureux.
Je le ferai pour elle. -
J'ai beaucoup voyagé au cours de mon existence, comme c'est souvent le cas chez les contrebandiers. J'ai vu mon lot de spectacles étranges. J'ai rencontré des individus très accueillants, peu sympathiques ou franchement effrayants, habituellement au détour d'une taverne. J'étais convaincu d'être plus courageux que la plupart des gens.
Ce que j'ai vu aujourd'hui m'a ébranlé jusqu'à la moelle. Il a émergé du néant comme la brume apparaît au bord de l'eau, accompagné de douzaines de choses… informes. Mon cœur s'est pétrifié. La chair de poule s'est emparée de mon corps dans sa totalité. Ses nombreux bras s'enchevêtraient et sa bouche était tel un gouffre noir sans fond. J'avais devant moi le monstre que nous pourchassions.
Je n'ai jamais eu aussi peur de toute ma vie. Rien qu'en sa présence, j'ai senti mon énergie vitale m'être arrachée et se dissoudre comme le sucre dans l'eau.
J'ai maintenant pleinement conscience de la taille des enjeux. Je me cherchais un but… eh bien, je l'ai trouvé. -
Nous avons acculé notre adversaire au centre de l'Atlas. J'ai de la peine pour Zana. Son père est pris au cœur de ce fiasco et je ne vois pas comment il pourrait s'en sortir vivant.
Drox est demeuré inhabituellement silencieux toute la journée. Al-Hezmin n'a pas cessé de vérifier et revérifier ses provisions. Baran et Véritania ne se sont même pas querellés. Nous avons tous conscience qu'il s'agit peut-être de nos derniers instants.
Avoir perdu tant de temps à rechercher fortune et gloire… Par tous les dieux, si seulement je pouvais revenir en arrière, jusqu'à l'époque où ma vie était dépourvue de sens, où mon unique but consistait à nourrir mon propre égoïsme… Tout ce temps gaspillé.
Si je survis à demain, je lui dirai ce que je ressens pour elle. -
Nous y sommes. L'Ancien est en route. Nous sommes arrivés au bout du chemin, exilé. Est-ce la victoire que nous voyons poindre au loin ? Ou est-ce que seules la mort et la ruine nous attendent par-delà l'horizon ? J'espère que vous êtes prêt, mon ami.
Nous devons affaiblir la créature afin que l'Arcane cosmique puisse accomplir son œuvre. Je vous souhaite bonne chance et, si nous ne devions jamais nous revoir… Sachez que ce fut un honneur de me battre à vos côtés. -
Je soussigné, Baran, fils de Galhad, majeur sain de corps et d'esprit, déclare faire mon testament ainsi qu'il suit. Nous allons bientôt affronter en combat une abomination cosmique dans un endroit situé en dehors de tout ce qui est bon et sensé en ce monde. Même avec la grâce de Dieu pour alliée, nos chances de réussite sont minces.
À mes bons amis et alliés : Véritania, Sirus, Drox et Al-Hezmin, je lègue mon bâton et mon armure de plates. Puissiez-vous les utiliser pour contenir le grand mal qui hante ces territoires.
À mes frères et sœurs des Templiers en exil : Hérules, Gomin, Cassia et Landren, je lègue ma demeure à Oriath, afin que plus jamais vous ne soyez sans toit.
Signé,
Baran, fils de Galhad -
À celui ou celle qui découvrira cette lettre,
Ce qui s'est passé dans cette étrange contrée biscornue dépasse l'entendement. Un mal plus ancien que le temps lui-même parcourait ces territoires en se repaissant des souvenirs de Valdo Caeserius, un fils d'Oriath.
Hélas, ce monstre qui se nourrissait de lui était d'une puissance sans bornes et était animé du désir implacable de répandre ce que nous en sommes venus à appeler le « Déclin ». Je ne saurais dire pendant combien de temps nous avons pourchassé ce démon ; assez longtemps pour que mes alliés commencent à montrer des signes de folie. Nous aurions sans doute succombé à ce mal si ce n'avait été du courageux commandement de Sirus… et de son sacrifice.
Bien que nous ayons tout tenté à de nombreuses reprises, nous n'avons trouvé aucun moyen de détruire le démon. C'est la fille de Valdo qui a découvert une façon de le bannir, mais au prix de la vie du père de Zana, paix à son âme. Sans Sirus, notre stratagème aurait échoué : le démon, refusant d'abdiquer, frappait sans relâche le dispositif de Zana, et c'est alors que Sirus… a bondi à l'intérieur. Le démon l'a empoigné pour lui soutirer son énergie, relâchant l'appareil par le fait même. C'est ainsi que Sirus et le monstre ont été engloutis par le piège que nous avions tendu et se sont volatilisés hors de notre réalité.
Puis, Sirus est réapparu. Aucun d'entre nous n'a été témoin de son retour. Ses yeux demeuraient fixes, sans jamais ciller, et ses marmonnements incessants… étaient ceux d'un dément. Puis, son visage s'est mis à se contorsionner de cette manière propre à ceux qui sont possédés par l'esprit noir. Il nous a attaqués encore et encore, sans nous laisser la moindre chance de le maîtriser. Nous devions prendre la fuite. C'est à ce moment que nous avons réalisé que le chemin du retour était fermé. La fille de Valdo avait saboté nos espoirs de rentrer.
J'ignore depuis quand nous sommes piégés en ces lieux. Au moins des semaines ; probablement des années. Le temps dans l'Atlas est un mirage.
Je vous en conjure, cher lecteur, chère lectrice, si vous disposez d'une parcelle de bon sens, ne restez pas ici. Rentrez à Oriath ou peu importe d'où vous venez. Faites connaître l'héroïsme et le sacrifice de Sirus et laissez-le, laissez-nous, mourir avec les secrets que nous avons exhumés.
Baran le Mécréant -
Ils m'ont laissé tomber. Au moment où j'avais le plus besoin d'eux, ils m'ont abandonné.
Je me souviens avoir aperçu une lumière se faire engloutir par un orbe de ténèbres. Tout s'est arrêté. Je me souviens avoir vu ses mains tenter de s'accrocher à quelque chose. Le désespoir. Je me souviens avoir fait un pas en avant. Je ne pensais pas à moi ni à Oriath. Je pensais à mes amis ainsi qu'à mes frères et sœurs dont la vie dépendait de moi. Je me souviens de sa poigne glaciale qui s'est refermée sur moi, puis je me suis volatilisé.
Je me souviens… du verre. J'étais entouré de verre. Impossible de bouger, de parler. Mais je pouvais tout voir. J'ai tout vu. J'ai vu les autres. Je les ai vus partir. Je l'ai vue partir, elle. Tout s'est passé si vite. Mille jours et mille nuits sont passés en un éclair. Et puis…
Plus rien. Je ne ressentais plus rien. Ni tristesse ni colère. Aucune joie. Aucune douleur. Aucun plaisir. J'étais libre. Libre de mes mouvements, d'aller où bon me semblait. Libre de tout désir. Libre de voir l'univers tel qu'il est réellement…
… vide. -
Nous avons réussi… C'est fini… C'est enfin terminé. Je sens que mon père repose en paix dorénavant, où qu'il soit… Je vous remercie, exilé.
Et l'Arcane ! Ça a marché ! Et je n'en ai pas douté un instant ! Cependant… L'Ancien et le Déclin… Bien que nous les ayons bannis, la confrontation m'a… changée, d'une certaine manière. Je peux sentir la créature gratter la membrane qui sépare nos dimensions. Elle a faim. Elle brûle… elle brûle de revenir. Et elle cherche un moyen d'y parvenir.
Je ne crois pas pouvoir dormir avant longtemps. Je dois m'assurer que nous serons prêts à la recevoir si jamais elle devait réussir. Peut-être devrais-je rappeler les Veilleurs du Déclin pour qu'ils veillent sur notre monde… Cet endroit — l'Atlas — est l'œuvre de l'Ancien ; en approfondissant nos recherches, nous serions susceptibles de trouver plus d'indices quant à la nature exacte du Déclin. Si vous le souhaitez, vous êtes libre d'étudier et d'explorer ces mondes à mes côtés. Peut-être serez-vous en mesure de semer encore un peu de bien en ces lieux. Tous ces enfants victimes de l'Ancien… il doit y en avoir des milliers qui errent encore, pervertis et corrompus, seuls — effrayés même, qui sait ? À l'instar de mon père, ils supplient qu'on les libère de leur tourment ; les tuer serait un acte charitable. Mon ami, vous pourriez incarner cet agent de miséricorde.
Mais pour l'heure, je dois vous quitter. Je dois me préparer pour ma prochaine expédition.
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